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Le 8 novembre dernier, les experts du Think Tank de la Philanthropie se sont réunis à l’Institut Pasteur pour la cinquième session de l’année, à l’occasion d’un petit-déjeuner de travail. L’invitée de marque, Sophie Faujour, représentante de la France à l’European Venture Philanthropy Association (EVPA) a présenté les grands principes de la venture philanthropy ainsi que son impact à l’échelle européenne. L’ensemble des experts ont pu débattre sur ce sujet, avant d’évoquer les enjeux d’une refonte possible de la loi de 1905.

L’EVPA, crée il y a 15 ans, est le réseau européen des fondations et investisseurs à impact social en Europe. En plein essor, la venture philanthropy répond aux enjeux des organisations qui recherchent un changement systémique et un impact transformateur sur leur écosystème. L’EVPA observe pourtant quelques freins à son action en France et en Allemagne, en raison de l’absence d’outils juridiques pour donner forme à ces projets.

Le caractère désintéressé de la venture philanthropy a été remis en question par certains experts, qui ont soulevé plusieurs points de controverse : la venture philanthropy est-elle vraiment une démarche philanthropique, au regard de son caractère financier affirmé ? L’impact financier ne prend-il pas parfois le dessus sur l’impact sociétal ? Enfin, comment désigner les acteurs de la venture philanthropy : sont-ils des donateurs, ou des investisseurs ? On peut penser que le terme d’investisseur porte une connotation qui est en contradiction directe avec la mission altruiste de la venture philanthropy.

Enfin, les experts du Think Tank ont évoqué les enjeux d’une refonte éventuelle de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, dite « loi de 1905 ». Ce projet semble concerner essentiellement les associations musulmanes ainsi que les associations cultuelles de 1901, pour lesquels le gouvernement souhaite appliquer la loi de 1905 dans l’objectif d’un meilleur contrôle.